Philippe Barlet, historien, a décrit, devant une assistance nombreuse (70 personnes) et attentive, l’arrestation par la gendarmerie locale en 1943, la déportation et l’assassinat par le régime nazi des étrangers juifs assignés à résidence à Aigurande. Une plaque posée sous le porche de la mairie rappelle cet épisode tragique.

Barlet a d’abord rappelé le contexte national et international à l’origine des arrestations. Puis il a expliqué l’organisation mise en place dans l’Indre, à la demande du gouvernement de Vichy, pour assurer ces basses besognes, avec, en particulier, l’aménagement du camp de Douadic, près du Blanc, pour rassembler les personnes juives arrêtées, avant leur départ vers Drancy et les camps d’extermination. Enfin, il a décrit le contexte local et les conditions de l’arrestation, le 23 février 1943 à Aigurande, des victimes de ces crimes. Il a aussi évoqué le sort de la famille Szyfman : réfugiée à Aigurande en 1942, elle a été arrêtée lors de la rafle du 24 août 1942. Transférée au camp de Douadic, elle fut rapidement libérée grâce à l’intervention du secrétaire général de la préfecture et revint à Aigurande avant de partir en Savoie, M. Jankiel Szyfman y fut arrêté, déporté et exécuté en 1943.

Note : Le recueil : « Aigurande pendant la guerre de 1939/45 », publié par l’ASPAig, contient les témoignages de plusieurs personnes qui avaient assisté à la rafle du 23 février 1943, et celui de M. Albert Szyfman, fils de M. Jankiel Szyfman.

La plaque commémorative à la mairie d’Aigurande