Ce site a été cofinancé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural dans le cadre du programme LEADER 2014-2022, la Ville d'Aigurande et l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d'Aigurande ; il fait partie de l'opération : "Sauvegarde et mise en valeur du patrimoine d'Aigurande", qui comporte la mise en place de quinze panneaux d'information dans Aigurande avec des compléments d'information sur ce site (voir pages Aigurande/parcours historique).

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L'église Notre-Dame

L'église Notre-Dame

Nous n’avons aucun document écrit sur la construction de l’église d’Aigurande antérieur au XVIIIe siècle. Nous ne pouvons que nous baser sur quelques études savantes faites sur le sujet, en remarquant qu’elles diffèrent parfois dans la datation des réalisations. Nous donnons donc ici ce qui nous paraît le plus vraisemblable.

LA NEF : construite au XIIIe siècle, sur l’emplacement d’une église romane. Elle est en granit, avec six travées étroites et un chevet droit, sans bas-côtés ni transept. Toute la nef est voûtée d’ogives avec formerets.

La corniche extérieure repose sur des modillons sculptés.

On a conservé une partie des murs de l’église romane antérieure (voir en particulier sur la façade sud les 1e, 2e et 4e travées).

On ne sait pas pourquoi l’église a dû être reconstruite (endommagée par le siège de 1199 ?). On a du se prémunir contre d’éventuelles attaques : cette nouvelle nef avait, avec ses contreforts épais, une allure de forteresse et les fortifications ont pu être renforcées pendant la guerre de Cent Ans (voir la bretèche montée sur mâchicoulis au chevet).

La grande porte initiale était probablement sur la première travée de la face sud. La petite porte dans la face sud de la 4e travée donnait accès au château tout proche.

Ce n’est sans doute qu’après la guerre de Cent Ans que l’on a commencé à lui donner un aspect moins austère : les voûtes de la nef ont été modifiées aux XVe et XVIe siècles. La grande fenêtre trilobée du chevet, au-dessus de l’autel, a été percée ou modifiée au XVe siècle.

 

LES CHAPELLES : six chapelles construites aux XVe et XVIe siècles par les riches familles aigurandaises pour abriter leur sépulture familiale.

 

Situation Dénomination ancienne Dénomitation actuelle Famille propriétaire
2travée nord Saint-Europe (fondée en 1454)

Notre-Dame-de-Pitié

Dupoux
3travée nord

Saint-Sylvain

Sacré-Coeur André du Merin
André de Châteaufort
4e travée nord

Sainte-Anne

Notre-Dame-de-Lourdes André
5travée nord

Sainte-Catherine

(peut-être construite au XIVSiècle)

Sainte-Germaine et Saint-Thérèse-de-L'enfant-Jésus Pelletier
3travée sud

Notre-Dame-du-Mont-Carmel

Notre-Dame-du-Sacré-Coeur

Successivement : 

Dargier
Mme d'Antigny
Barbat

5travée sud

Saint Sébastien

Saint Joseph Rigodin

 

LE CLOCHER : bâti au XVIe siècle (probablement sur des fondations insuffisantes), pas exactement dans l’axe de la nef. Quatre étages : trois carrés et le dernier (au-dessus du toit de l’église) est octogonal de même que le toit en dôme et le campanile qui le couronne.

Le clocher a :

  • sur sa face sud, 2 contreforts ;
  • sur sa face ouest, 2 contreforts ;
  • sur sa face nord, un contrefort et une tourelle à cinq pans, reconstruite en 1855, qui contient l’escalier.

L’étage bas, était initialement voûté d’ogives. Après la chute (ou la démolition) de la voûte, on a construit une charpente de bois pour soutenir les cloches. Nous avons actuellement quatre cloches :

  • une du XVIe siècle ;
  • une de 1823 ;
  • deux de 1945.

La grande porte ouest, en contrebas de la rue (en mauvais état), a été mise en place au XVIe siècle en même temps que le clocher (peut-être par déplacement du portail qui existait sur la première travée sud).

 

DEPUIS LA RÉVOLUTION : pendant la Révolution, l’église est devenue « Temple de la Raison » ; son mobilier intérieur disparut en grande partie et le sommet du clocher (la lanterne) fut démoli « jusqu’au gros dôme ».

Le XIXe siècle s’efforça de réparer ces désordres révolutionnaires. Le maître-autel de style Régence, en bois sculpté et doré, a été, semble-t-il, acheté à la cathédrale de Bordeaux au début du XIXe siècle. De nouvelles peintures et statues furent installées dans la nef.

En 1855, le clocher fut consolidé et restauré : les fondations furent reprises, la tourelle d’escalier démolie et reconstruite ; la lanterne fut refaite.

Des travaux de consolidation du clocher ont dû, de nouveau, être faits à la fin du XXe siècle. Actuellement, plusieurs désordres apparus (tribune et chapelle condamnées parce que dangereuses, etc.) sont en attente de réparations.

Les lieux d'intérêt