Ce site a été cofinancé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural dans le cadre du programme LEADER 2014-2022, la Ville d'Aigurande et l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d'Aigurande ; il fait partie de l'opération : "Sauvegarde et mise en valeur du patrimoine d'Aigurande", qui comporte la mise en place de quinze panneaux d'information dans Aigurande avec des compléments d'information sur ce site (voir pages Aigurande/parcours historique).

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Rue Jean-Marien MESSANT

Rue Jean-Marien MESSANT

Jean-Marien MESSANT (1775-1854)

Le conseil municipal a décidé de donner à la rue qui dessert le multi-accueil Les P'tits Patins, la maison médicale et la maison des services le nom d'un Aigurandais, « médecin des lumières », Jean-Marien MESSANT.

Jean-Marien MESSANT est né le 20 septembre 1775 à Clugnat (Creuse). Ses parents, Julien MESSANT et Marie CHARPENTIER, se sont mariés à Aigurande le 5 juillet 1771.

Devenu chirurgien, il a largement participé à la propagation de la vaccination antivariolique. Il pensait que l’État se devait de prendre en charge la vaccination en obligeant les parents à vacciner leurs enfants. En 1810, il a procédé à 5 392 vaccinations et à 4 776 en 1814. Entre 1805 et 1824, il a reçu 7 des 30 récompenses attribuées, et, en 1814, le titre honorifique de « vaccinateur des indigents ».

Marié à Aigurande le 17 février 1806 avec Marie BATHIAS, fille de Paul BATHIAS, notaire et de Marie CHARLES, il eut plusieurs enfants dont Virginie qui, alors âgée de six mois, servit de cobaye pour convaincre les habitants d'Aigurande de se faire vacciner. C'est ainsi que le 2 juin 1810 Jean-Marien MESSANT pratiqua six piqûres à chaque bras de sa fille et fit avertir que le 10 du même mois, jour de Pentecôte et fête patronale d'Aigurande, il vaccinerait gratuitement en son domicile tous ceux qui se présenteraient. Ce jour-là, 64 enfants furent vaccinés avec le virus provenant des boutons de Virginie qui resta gaie et riante dans les bras de sa mère pendant toute la séance, ce qui fit disparaître les craintes.

Le nombre de cas de variole chuta considérablement à partir de 1820 et devint faible après 1830. L'épidémie de 1870-1871 qui frappa durement le Loir-et-Cher et l'Indre-et-Loire épargna largement l'Indre.

Jean-Marien MESSANT est mort à Aigurande le 25 juillet 1854.

Source : BARLET Philippe, « Un médecin des Lumières. Jean-Marien MESSANT, chirurgien et vaccinateur à Aigurande », Bulletin de l'ASPHARESD, n°  13, 1997, p. 23-47

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